Province du Bas-Uele

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Bas – Uélé : Ango, un territoire au coeur d’attractivité touristiques, forestières, environnementales et culturelles.

04/08/2023 Bas-Uele Comments Off

Ango constitue un meilleur exemple des territoires les plus eloignées de Kinshasa. L’attractivité de la province du Bas-Uélé en général, et en particulier le territoire d’Ango, est des dimenssions multiples : du sol et sous sol, touristique, forestière, environnementale, et culturelle que le gouverneur NZANZA vient de palper du doidg. Savez-vous qu’il existe deux petits lacs très poissonneux à Ango ?

63 ans après l’accession de la RD Congo à son indépendance, le portail officiel de la province du Bas-Uélé se fait le devoir de briser le silence longtemps observé à cause de son enclavement des divers horizons. Notre mision est d’essayer dans la mésure du possible à faire connaitre les potentialités et faire entendre la voix de la 2e plus vaste province des 26 provinces de la République Démocratique du Congo.

carte administrative du territoire d’Ango.

Le territoire d’Ango fut créé en 1925 par l’ordonnance du 18 juillet 1913 portant création du territoire et mis en exécution par l’arrêté royal du 28 mars 1912 modifiant l’organisation territoriale de la colonie Belge, créant le Bas-Uélé.

Son chef-lieu qui porte le même nom, situé à 250 km de la ville de Buta, a été déplacée à deux reprises. D’abord à Gwane en 1925. Deux années plus tard, la maladie du sommeil qui avait décimé la moitié de la population d’Ango, le pouvoir colonial à transféré provisoirement le chef-lieu du territoire à Dakwa. C’est depuis 1930 que le siège du territoire revient à Ango.

D’une superficie de 34 764 km2, les limites du plus grand territoire de la province du Bas-Uélé fixées en 1955 se présentent comme suit :

– au Nord par la rivière Mbomu qui le sépare de la République Centre Africaine (RCA) ;

– au Sud par la rivière Uélé qui forme sa limite avec le territoire de Bambesa (au sud-ouest) et celui de Poko (au Sud-est) ;

– à l’Est par une ligne droite qui le sépare avec le territoire de Dungu ou Rungu ??? dans la province du Haut-Uele ;

– à l’Ouest par la rivière Uere-Api qui le limite avec le territoire de Bondo.

Cette subdivision spaciale s’éclate en quatre grandes chefferies, lesquelles sont subdivisées en vingt-huit groupement et cent quatorze villages repartis de la manière suivante :

  • La chefferie Ezo (7018km2) avec 7 groupements et 37 villages ;
  • La chefferie Mopoy (7004km2) avec 4 groupements et 22 villages ;
  • La chefferie Ngindo (2438km2) qui est la plus petite de toutes compte 9 groupements et 26 villages ;
  • La chefferie Sasa (18274km2) qui est la plus grande de toutes compte 8 groupements et 29 villages.

Une diversité des ressources

Le territoire se caractérise par des données naturelles et géographiques extrêmement diversifiées. Il est inclus dans la zone de climat tropical chaud avec alternance de deux saisons sèche très remarquable qui va du mois de Décembre au mois de mars, et la saison pluvieuse, très longue, qui va d’Avril au mois de Novembre au cours de l’année.

Le territoire possède un nombre considérable des cours d’eau dont notamment les rivières Uere, Mbomu et Uele qui traversent tous les territoires du Bas-Uélé. Il part de Poko, Ango, suivit de Bambesa jusqu’à Bondo en passant par Buta et Aketi. On y trouve aussi des petites rivières comme Gwane, Assa, Ango, Gbudi, Bima etc. Il y a aussi deux petits lacs Molindo et Ngalu très poissonneux en chefferie Sasa.

Dans son sous-sol, il y a du fer très pur dans les montagnes de Lingwa et Molimba. On y décèle la présence également de l’or, de cotant et de diamant dans certains endroits, mais ces derniers restent encore inexploités jusqu’à ce jour. Le territoire d’Ango est constitué des grandes plaines sans aucun obstacle. Il regorge d’immense potentiel forestier de la production des bois d’œuvre.

Un de meilleurs pâturages des convoitises en RDC

Une vue aérienne de la ville d’Ango.

Le territoire d’Ango dispose d’une réserve d’EPI. Elle chevauche la frontière entre la RDC et la République centrafricaine (RCA) et fait partie de l’Aire de conservation transfrontalière de Garamba / Bili-Uélé / Southern / Zemongo prioritaire dans la stratégie de conservation des espèces sauvages africaines de l’Union Européenne.

Jusqu’à récemment, ce paysage était considéré comme l’un des écosystèmes les plus vierges et les plus intacts d’Afrique centrale, abritant l’une des dernières concentrations de grands mammifères du bassin du Congo, et la plus grande population de chimpanzés de l’Est. Cette zone présente une biodiversité exceptionnelle et un intérêt pour les services écosystémiques tout en étant située dans une zone très reculée, pauvre et sous-développée de la RDC. Les potentielles du sol et du sous sol font du territoiore d’Ango l’un des coins de la RDC qui dispose des meilleurs pâturages.

Ce qui lui attire des convoitises des autres peuples des pays voisins. Notamment les Mbororo qui ont commencé à émigrer en République démocratique du Congo vers les années 1980, avant d’être repoussé par l’armée de l’époque. Ils sont à Banda, Dakwa et au chef-lieu du territoire. Ces éleveurs nomades que les nations unies appellent des réfugiers climatique sont revenus de nouveau occuper cette partie du Nord-Est du pays au cours de la décennie 2000.  Leurs présences sur le territoire d’Ango, et même celui de Poko et de Dungu (partie Ouest) en province voisine du Haut-Uélé à un impact significatif à la fois sur les populations locales, l’agriculture et l’environnement.

Lors de sa toute première visite du gouverneur de la province du Bas-Uélé, NZANZA Bombiti Jean-Robert dans ce territoire du 19 au 20 juillet 2023, neuf ans après, des voix se sont élevées contre les troupeaux en pâturage des Mbororo qui causent des dommages considérables, spécialement aux cultures et aux ressources en eau, au point que les destructions que ces vaches engendrent provoquent des conflits entre la population locale essentiellement agriculteurs et les éleveurs Mbororo. Le professeur NZANZA Bombiti a apporté des explications nourries sur les efforts que les autorités congolaises, à tout les niveau, déploient pour une solution plus durable à cette situation.

Une culture marquée par la musique mytisque « Kponingbo »

Accueil du Gouverneur Nzanza à Ango.

Au sujet des langues parlées, la quasi-totalité de la population de ce territoire parle le Pazande. Les Azande vivent en RDC, en RCA et au Soudan, mais ils ont beaucoup de griefs en commun. Suivi de la langue Sango qui est parlé par les réfugiés centrafricains qui peuplent la zone. Il y a également le Ngwandi qui n’est parlés que par une minorité des gens qui viennent d’ailleurs et le Lingala qui est la langue commune du milieu.

La population est en grande partie composée de deux grandes tribus dont notamment les zandes qui sont majoritaires, soit 92% d’origine soudanaise, et les Barambos qui constituent une minorité, soit 8% seulement.

Il existe une musique traditionnelle très dansante appelée « Kponingbo », très populaire à travers tout le territoire dont la partie Ouest qui venait d’être parcouru par le gouverneur de cette province à moto, quarante huit ans après. Devant cette musique, le gouverneur NZANZA n’a pas hésité un seul instant à se joindre aux danseurs rassemblés autour d’un même cercle, tout âge confodu. C’est vraiment un précieux moment de joie et de conciliation.

Le zande un est peuple calme, respectueux de l’autorité et surtout réservé. Le 3e gouverneur du Bas-Uélé avec sa suite manquaient des mots pour rendre l’assensseur à la suite de l’acceuil exceptionnel qui leur a été reservé depuis la traversée de la rivière Uélé jusqu’au Chef-Lieu du territoire qui porte le même nom. Le gouverneur NZANZA Bombiti Jean-Robert et sa suite ont reconnu l’effectivité de l’autorité de l’état en observant les gros efforts abattus pour dégager les folles herbes dans la cité d’Ango et sur les routes qu’il a empreinté.

C’est difficile pour un zande qui se respecte de vendre tout son produit de champ à un seul acheteur. En signe d’empathie, le souci est que tous ceux qui viennent trouvent leurs comptes.

Agriculture

La vie économique de la population de ce territoire se base essentiellement sur l’agriculture. Les techniques agricoles qui restent encore fortement traditionnelles ne permettent pas aux paysans de cultiver des grandes superficies des champs. Ango est une zone de la RDC  qui est en partie savanicole alors qu’une autre bonne partie est forestière. Cela est très avantagieux pour les activités agricoles et pastorales. Les gens cultivent en zone forestière constituée généralement d’un mélange de jachères forestières, de jardins de case, de cultures vivrières (manioc, maïs, arachides, bananes, patate douce, etc.). On observe également quelques plantations villageoises de palmier à huile qui remplace la forêt dense humide. Faute des routes en bon état, les produits vivriers des paysans sont plus pour la substance.

L’histoire nous renseigne que Ango était parmi les sous-région qui pratiquait la culture industrielle (caféier, palmier à huile, l’arachide et le coton « deux cultures principales pratiquées dans la zone de savane », hévéa, cacaoyer, canne à sucre et tabac et le café Robusta). Ils ne s’adonnent que trop peu à l’élevage des petits détails. L’élevage de petits bétails (quelques bovins, caprins, suidés et gallinacés) qui sont laissé en divagation se fait encore selon le système traditionnel. Les gros bétails sont essentiellement élevés par les Mbororo. La viande de chasse est très régulièrement consommé à Ango.

En dépit des difficultés d’ordre financier et logistique, la pêche est pratiquée dans la zone avec des méthodes traditionnelles telles que l’usage des pièges à poisson, les filets de pêche, la nasse, les barrages en bois et autres. Dakwa -83km du chef-lieu- est l’une des agglomérations les plus productive des poissons dans le territoire d’Ango.

Jusqu’en 1963, l’infrastructure, héritée de la colonisation, etait encore impeccable. La stabilité économique était à la base du bon fonctionnement de l’administration territoriale. Actuellement, il y a une forte concentration des commerçants dans les villages de Dakwa, Banda et Ango centre.

Bas-Uélé “Ango” s’était vidé de son noyau intellectuel

Le Gouverneur JR Nzanza s’inclinant devant la place des Martyrs.

En aout 1964, le Bas-Uélé s’est effondré avec la rébellion SIMBA conduit par Gbenye Christophe qui avait recommandé de tuer tout collaborateur du Blanc. Il y a eu des massacres, des assassinats et des tueries. Le gouverneur NZANZA Bombiti, à sa 1ère itinérance administrative, est allé s’incliner à la place des martyrs d’Ango en face du bureau administratif de ce territoire. Cette rebellion des années 65-70 a decirnée presque tous les intellectuels de la sous-region soit 0,3% de la population totale. Selon diverses sources documentaires, les personnes visées etaient principalement les intellectuels. Les commis (clercs), les enseignants et les missionnaires. Parmi les 2.221 personne tuées, il y a eu 1.166 enseignants et 384 cornmis. 133 enseignants tués à Ango contre 250 à Buta et 266 à Bondo. Pour les Clercs, 76 à Ango, à Buta 102 et Aketi 92.  De même, 4 chefs coutumiers tués à Ango et 13 à Poko. A noter que parmi les victimes, on comptait également les membres des autres formations politiques que le MNC. Ces dégâts ont mis le Bas-Uélé à genoux. Le noyau intellectuel était vide. L’économie s’était effondrée.

Rédaction.